« Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor » Daniel Pennac

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Les rétrospectives de 2015 fleurissement sur les blogs. Parfois je trouve ça sympa, souvent ça me lasse et je trouve qu’on dit en fait toujours la même chose.
Si je devais en faire une personnellement, ce ne serait pas sur mon blog, qui a été, il faut l’avouer, plutôt inactif. Par contre, en 2015 j’ai appris à réfléchir, ce qui est plutôt une bonne chose. Réfléchir, c’est à dire me poser des questions sur ce qui m’entoure ! C’est donc un :

Top des choses qui m’ont touché en 2015 et qui vont encore m’interroger en 2016 ! 

  • Le terrorisme ou quand la haine ne prend pas le temps de réfléchir

2015 avait vraiment commencé n’importe comment, tu t’en souviens. 2015 a aussi fini n’importe comment, tu le sais. Bien évidemment, j’ai toujours été révolté par les méchants, les cons, les fous sanglants et autres personnes qui pensent que tout se résout avec la violence. Evidemment c’est plus facile de supprimer ceux qui dérangent plutôt que de discuter une vision des choses. Je déplore un peu qu’on en parle beaucoup quand c’est en France et un peu moins quand c’est ailleurs, mais l’important c’est qu’on en parle et surtout que ça s’arrête! Toutes ces histoires m’ont surtout confortée dans l’idée que je voulais m’impliquer un peu plus dans ma vie et surtout que la haine attise forcément la haine, donc aimons-nous les uns les autres. Ce que j’en retiens c’est que pitié, il faut arrêter la facilité et dire que de toute façon « les arabes c’est tous les même ». Parce que non, les gens sain d’esprit, qu’ils soient français, chinois, arabes, athés ou bouddhistes ne cautionnent pas de telles choses. En fait tu ne naît pas terroriste, tu le deviens. Peu importe tes origines. ce qui nous amène au second point :

  • la possibilité de voter FN

Très récemment des gens se sont dit « oui je vote FN, leurs idées sont vraiment bien pour nous tous ». OK, chacun son parti politique, chacun son avis. MAIS les amalgames et le FN font bon ménage, et ça il faut en être conscient avant de voter. Parce qu’au FN, ils parlent vite, ils choisissent la facilité et donc peuvent dire sans problème « il y a plus de chômage qu’avant, il y a plus d’immigrés qu’avant, donc les immigrés nous prennent tous nos boulots. » Ca irait si les gens n’y croyaient pas, malheureusement les gens ont désappris à réfléchir, donc c’est plus facile quand les choses leur sont données tout chaud dans un plat d’argent. Dailleurs, Sartre le disait très bien : « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande », parce qu’au moins à ce moment là on se posait de vrais questions et on réfléchissait vraiment sur ce qu’il se passait. On ne choisissait pas la facilité parce qu’il n’y avait pas facilité, il fallait vraiment CHOISIR. Alors voilà, maintenant on a le choix de voter FN et du coup on ne réfléchit plus aux raisons qui nous poussent à le faire, et si elles sont vraiment réfléchies. Il va falloir qu’on apprenne à nouveau à penser avec notre tête, à éviter le piège de la communication coup de poing qui te fait croire que c’est vraiment tout ce dont tu as besoin, et prendre le temps de voir un plus loin que ce qu’on te vend si bien. Ce qui m’amène au troisième point (décidément je m’améliore en transition).

  • Apprendre à être consciente de ce que je mange

Avant 2015 j’été clairement une goinfre irréfléchie. Aujourd’hui je suis toujours une goinfre, mais consciente. C’est un bon pas déjà. Donc en fait, avant je mangeais tout et surtout n’importe quoi, du sucre à gogo et plein de trucs dont je sais même pas lire le nom. En fait je mangeais sans réfléchir parce que c’était miaaam. Et un jour j’ai regardé l’émission « on n’est plus des pigeons » (que je recommande au monde entier) qui parlait justement du sucre. J’ai appris que le sucre, j’en mangeais beaucoup, beaucoup trop. J’étais addict sans le savoir, je ne pouvais pas m’arrêter d’en manger. Et tout ça c’était, comme toutes les addictions, dangereux pour ma santé. Je me suis ultra renseignée sur la question, même si ce n’était pas simple pour moi parce que le sucre est quand même le roi du monde et il faut s’accrocher pour y faire face et trouver des gens qui comprennent ton combat. Je me suis confrontée à plein de remarques nulles, à plein d’échec de ma part, à plein de difficultés pour faire mes courses, mais je suis maintenant fière de pouvoir dire que le sucre et moi, c’est beaucoup moins souvent qu’avant! En gros il n’en reste que dans mes fruits et pendant certaines fêtes ou je m’autorise des gâteaux. Et tout ça, je ne le vis pas du tout comme une privation mais comme une libération. Grâce à mon envie d’arrêter le sucre, j’ai appris à lire les étiquettes et j’ai donc appris que ce que je mangeais, en plus d’être bourré de sucre, c’était carrément bourré de trucs chimiques. Et ça moi je veux pas! Donc maintenant je sais ce que je mange, et si j’achète une boîte pleine de merde, au moins je le fais en toute connaissance de causes. Donc je trie, je ne prends pas n’importe quoi, et je mange mieux parce que je prépare mes repas à l’avance et en réfléchissant vraiment. Fini les pâtes à tous les repas, je me prépare maintenant des trucs trop délicieux qui me font plaisir pour de vrai et qui font du bien à mon coeur! En fait, que du positif de faire attention à ce qu’on achète.

  • Le féminisme n’est pas un gros mot

Grande question que le féminisme. Ce qui est sûr, c’est que ça fait peur. Pourquoi? j’ai pas encore bien compris. En tout cas, j’ai décidé que quitte à être catégorisé comme une fille, autant en être fière et autant me battre pour être considérée comme mes semblables masculins. J’avoue, je deviens un peu psychorigide sur la question, considérant beaucoup de monde comme de gros abrutis finis. Je suis encore capable de rire sur la place de la femme, et j’ai d’ailleurs été réellement amusée quand j’ai lu dans un de mes bouquins « si vous êtes une femme, vous pouvez arrêter la lecture maintenant, posez ce livre. Les hommes, continuez » (Jimmy Corrigan, the smartest kid in town). Si j’accepte ça c’est parce que c’est fait en étant conscient que c’est de la connerie de penser ça. Par contre, j’ai beaucoup moins apprécié une image sur facebook d’une fille avec des espèces de frites dans la bouche de sorte à avoir la bouche grand ouverte qui laissait sous-entendre que si tu traînes qu’avec des mecs « c’est que tu veux sucer des bites » (charmant, hein?). Je pense donc qu’il faut vraiment vraiment arrêter les conneries sur le sujet, on est tous égaux, et je suis pas inférieure ni supérieure à toi parce que je suis une femme. Je suis comme toi et c’est très bien comme ça. Donc quand des gens disent que les féministes sont fous , je rigole bien parce qu’en fait c’est seulement du bon sens. Ce qui nous amène à la cinquième partie

  • Women Do BD

Dans la vie des Français, il y a le festival d’Angoulème. Je n’ai jamais eu la chance d’y aller mais c’est un de mes rêves (et oui carrément!). Mais cette année c’est le drame : aucune femme n’a été nominée pour le grand prix. Zéro sur trente hommes, tout de même. Toutes les théories sont bonnes pour justifier ça, notamment qu’il y a peu de femmes dans la profession par exemple. Mais moi j’en connais plein des femmes qui font de la BD, et en plus qui le font bien. Et certains hommes aussi en connaissent plein, comme quoi. Ca pose plutôt la question de la représentation de la femme en général : jamais présente nulle part, c’est toujours celle qu’on rajoute à la fin, elle est là si on a pas trouvé de mecs pour le faire, et puis quand même, elle peut pas faire la lessive ET de grandes choses dans la vie, faut pas déconner. Du coup facilité : on évince la moitié de la population, ciao. On n’a pas besoin de vous mesdames, merci bien. Et donc là moi je vomis devant tant de bêtises. Les femmes sont partout même si on veut nous faire croire le contraire, et elles ont autant le droit que les hommes d’y être. La seule chose qui nous différencie vraiment, c’est qu’on a des ovaires et pas de spermatozoïde. A part ça on ne naît pas plus bête que les hommes ni moins capables. Donc arrêtons les conneries, merci!

Il y a évidemment plein d’autres choses qui me touchent, partout, tout le temps, mais j’en parlerais plus tard si l’envie me vient. En tout cas il y a plein de gens qui ont décidés de faire bouger le monde et moi ça m’inspire. Parmi eux : Diglee, qui a su s’interroger sur elle-même et sur le monde qui l’entoure. L’application 90 jours, qui t’apprend que faire un peu attention à ta planète c’est pas si difficile. La génération cobaye qui m’aide à comprendre un peu les produits qui m’entourent. Sarah Wilson qui m’a appris à préparer ma rupture amoureuse avec le sucre. Les pigeons qui ne se laissent pas avoir par ce qu’on leur dit. Et tous les gens qui font des trucs dans l’ombre mais qui n’hésite pas à agir quand même. Des bisous à eux et à vous!